Or le stade Hernando Siles, à la Paz, où se jouent les matches de la Bolivie, se situe à 3577m (les stades de Quito et Bogota sont aussi au-dessus de la limite fixée par la FIFA). La fédération bolivienne de football (FBF) est donc en train de s'organiser pour lancer la contre-attaque. Elle avance trois arguments principaux:
- contrairement à la canicule, "la altura no mata" (l'altitude ne tue pas).
- chaque pays est en droit de choisir l'endroit où il entend jouer, c'est une question de souveraineté.
- c'est la fin de l'universalité du football.
Pour faire avancer ses idées, la FBF peut compter sur le soutien du président Morales (en photo) - grand fan de foot et quelque peu démagogue - et cherche à s'appuyer sur la solidarité sud-américaine. Mais de ce côté-là, c'est pas vraiment gagné. Car les Argentins et encore plus les Brésiliens en ont marre de se faire régulièrement accrocher à La Paz. Lula, qui a promis d'apporter son soutien à la Bolivie, s'est fait remettre à l'ordre par le club de Flamengo (dont les joueurs ont, soi-disant, souffert le martyr l'année passée en venant jouer à Potosí et ses 4000m d'altitude).
D'autres mettent plutôt en avant le rôle joué par les grands clubs européens qui ne supportent plus de voir leurs stars sud-américaines revenir éreintées des matches effectués avec leur sélection nationale.
Tout ça pour vous dire que cette polémique fait couler beaucoup d'encre, que les Boliviens ont en gros sur la patate (logique dans un pays où il y a plus de 2000 sortes de p-d-t), que Sepp Blatter est plus pourri que jamais ("un guignol qui amuse la galerie", dixit Bertrand Duboux) et que cela sent méchamment les dollars.
2 commentaires:
salut.Faites juste gaffe de pas vous faire enlever pour servir de monnaie d'échange pour qu'ils obtiennent raison! Sinon faudra demander à Jack Bauer de venir vous sortir de là!Au pire on montera une équipe de secours et on arrivera en force pour vous sortir de ce guépier.
Encore un sujet où les Suisses n'ont pas forcément bonne presse. Entre les Pilatus utilisés au Darfour à des fins peut-être autres que celles de l'entraînement, les médicaments que nos grandes firmes pharmaceutiques ne veulent pas livrer à un prix correct aux pays du Tiers Monde et ces histoires de foot qui pénalisent certains pays, on retrouve quand même toujours les mêmes profiteurs et faiseurs de fric à tout crin.
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