
On a profité de notre passage dans les Andes péruviennes pour faire une petite ballade à travers la Cordillère blanche. Trois jours avec un âne, un muletier, une tente, des vivres et une carte peu précise (vous imaginez déjà la suite). Voici le classement des plus méritants:
- Moyline. Malade depuis quelques jours, encore enrhumée au moment du départ, elle a fait face avec bravoure aux différentes difficultés. Elle a battu son record d'heures de marche en un jour (7h), et ceci à plus de 4000 m d'altitude.
- Oso l'âne gris. Il a porté tout le matériel sans jamais broncher. Il connaissait le chemin comme sa poche (jamais eu besoin de le guider!). Et quand le muletier l'a abandonné pendant une heure pour venir nous rechercher, il n'a pas bougé d'une semelle (ou d'un sabot). Il a été exemplaire; dorénavant, traiter quelqu'un d'âne gris ne sera plus une insulte dans ma bouche.
- Emilio le muletier. Il a répondu à mes 12 000 questions, a fait la vaisselle, nous a aidé à cuisiner et à monter les tentes. Et surtout, il a sillonné la montagne pendant plus d'une heure, de haut en bas et de gauche à droite pour nous retrouver. Un bon type.
- Grandsinge. Me suis démené pour organiser cette virée andine (acheter 3 jours de bouffe dans un marché péruvien, c'est la galère) mais n'ai pu trouver qu'une carte au 1:100 000. Du coup, le seul moment où Emilio et Oso furent hors de vue, on s'est plantés. Bilan: une heure et demie de marche dans le vide à 4500 m d'altitude et donc l'impossibilité de passer le col prévu pour une Moyline à bout de forces.
Tout ceci a eu finalement un goût d'aventure un peu plus prononcé que prévu. On a bien sûr pu admirer des paysages magnifiques (on a dormi en face d'un glacier, où on pouvait voir et entendre régulièrement les séracs tomber). Et l'histoire d'amour entre Grandsinge et les ânes n'est pas près de se terminer.
P.S. Question aux ingénieurs agronomes qui nous lisent: il paraìt que les vaches que l'on a croisées ne produisent pas plus de 2 litres de lait par jour, alors qu'elles mangent pas mal d'herbe. Où est le problème?
8 commentaires:
Alors elle est où la photo des deux ânes gris côte à côte ? Moi qui me réjouissais de pouvoir comparer, c'est fichu.
Et bravo à tous les 4 mais surtout à Moyline qui aura commencé à faire de la haute montagne à l'autre bout du monde, en étant malade et plus ou moins bien accompagnée ou guidée! Faut le faire. Mais dites-moi un âne ça a la tête dure, alors Moyline, es-tu en train de passer du côté des ânes gris ? Il ne manquerait plus que ça. A la fin de votre périple on viendra vous rechercher à l'aéroport avec une remorque à bestiaux, si ça continue.
Comme je connais bien un ing.-agronome, je lui demanderai de répondre à votre question de lait!
Hola los amigos; que tal?
Hace un momento que no habia visto su blog; quelle aventure vous vivez, c'est génial; du coup, Moyline,les petites ballades aux Collons avec le blanc et les gendarmes dans le sac ne seront pour toi plus que des promenades de santé!!! Me réjouis d'aller escalader le barage de la Dixence avec toi;-)
C'est marrant, vous passez de la mer à la neige en passant par le désert, tout en faisant bcp de sport... pas mal!
Sinon ici tout va bien, une petite sinusite mais sinon ça va.. bientôt les vacances, voyage en amoureux à Budapest, donc, c'est plutôt cool...
Sinon, en ce qui concerne la voiture, j'irai faire les réparations pdt les vacances justement... mais pas de souci à avoir, la batterie va à nouveau bien(elle doit juste être mal lunée parfois, peut-être prend-elle les humeurs de sa nouvelle propriétaire parfois???).
A bientôt, plein de gros becs
Voici la réponse d'un ingénieur agronome, pas udc pour un sou : à 4500 m il n'y a que des ânes gris qui peuvent survivre, c'est déjà un miracle qu'une vache puisse donner 2 lt de lait. Il n'y a qu'à voir en Valais, elles savent juste combattre à la place de donner du lait. C'est pour ça que les Valaisans arrivent à peine à faire du raclette pour les rares touristes qui leur rendent visite... Et dire qu'ils voulaient se réserver ce fromage (et son appellation) pour eux seuls! Donc, il faudra exporter quelques vaches suisses au Pérou et les équiper pour la montagne.
La photo des deux (ou trois) ânes gris était sur notre appareil volé. Celle qu'on a mise ici ne correspond même pas à la montagne qu'on a vue tout au long de notre virée. Tant pis. On gardera de bons souvenirs dans la tête, on risque pas de nous les voler, au moins...
Je me réjouis d'aller voir le barage avec toi, laure! Lili pourra nous expliquer un tas de trucs en plus!
Profite bien de tes vacances avec Didier et tiens-nous au courant pour la voiture qui a sûrement pris des mauvaises habitudes avec toi ;) Je plaisante, merci de t'en occuper. Bonjour à Didier
Merci a l'ing. agr. et à sa porte parole mais je n'aimerais pas que ce blog soit à l'origine d'une embrouille diplomatique entre Valaisans et Fribourgeois.En fait,il n'y avait quasiment que des taureaux (et des chevaux) dans les parcs où nous sommes passés. Et faire du raclette avec des taureaux, c'est pas gagné!
Moi je pense que c'est Moyline la plus courageuse,car en plus de ses soucis de santé et autres,elle se trimballe un âne depuis un moment et pour un moment!
Quant au lait,je pense qu'à cause de l'altitude,il est sous pression et la vache ne peut en libérer qu'un peu à la fois pour ne pas imploser.Elle limite donc à 2 litres.
Enfin quelqu'un de clairvoyant... Merci giusepp! Le pire, c'est qu'à chaque fois qu'il croise un de ses pairs (d'autres ânes, donc), il prend une photo d'eux. Décidément...
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