lundi 31 décembre 2007

Feliz año nuevo

Tous nos voeux pour la nouvelle année 2008.
On pense bien à vous!

samedi 29 décembre 2007

Chemin de l'inca

Cette année, nous avons choisi de passer Noël sous tente. On a fait un trek de quatre jours, le Chemin de l'Inca, qui a guidé nos pas jusqu'au Machu Picchu.

Cette fois, nous sommes partis sans âne, ni muletier, mais avec un guide, sept porteurs et d'autres jeunes touristes (deux Espagnols et trois Québéquois, dont un à mourir de rire...) avec lesquels on s'est sacrément bien amusés.
Nous n'étions évidemment pas les seuls, sur le Chemin de l'Inca: d'autres touristes l'ont fait en même temps que nous. En base saison (comme c'est le cas maintenant), env. 300 personnes partent chaque jour dans cette aventure (contre 500 en haute saison). Autant dire que c'était l'autoroute, par moments. Nous étions quelque peu réticents au départ, mais cette situation s'est finalement révélée bien plus sympa que prévue: elle nous a permis de rencontrer des gens du monde entier.


Pour certains, c'était la première fois qu'ils marchaient autant (4 à 7h par jour) et à une telle altitude (on a passé un col a 4200 m). Sans acclimation, c'est la galère. Résultat pour une poignée d'entre eux: maux de tête, vomissement, voire abandon. Grandsinge a trouvé tout ça très rigolo. Faut dire que nous n'avons pas vécu tous ces désagréments. Laurence s'était tellement bien habituée à l'altitude qu'elle a souvent pris les devants et dicté le rythme. Le même métronome que son papa.


L'arrivée sur les hauts du Machu Picchu s'est faite sous la pluie et dans un brouillard bien épais. Mais ce dernier a eu la bonne idée de se dissiper au moment où nous débarquions sur le site. Magique. Quant à la visite en elle-même, sympa mais sans plus. L'effort physique et notre envie de plaisanter une dernière fois avec nos compagnons de route a eu quelque peu raison de notre soif de connaissance.

Après les ânes, les porteurs

Après notre trek dans la Cordillère blanche, Moyline m'avait reproché de n'avoir fait que des photos de l'âne qui nous accompagnait. Cette fois-ci, Moyline et Laurence (qui est dans l'avion au moment où j'écris ce message... sniff, sniff) m'ont gentiment fait comprendre qu'elles trouvaient totalement excessif le nombre de photos de porteurs que j'avais prises tout au long des quatre jours de marche. De là à les assimiler à des ânes gris, il y a un pas que je... franchis volontiers (rappelez vous mes propos antérieurs sur ces braves bêtes).

Faut avouer qu'ils ont forcé notre admiration. Ils portaient jusqu'à 30 kg sur le dos (un arrimage de fortune qui, vu les sangles, ressemblait parfois plus à un engin de torture). Partant après nous de chacun des campements où nous avons passé la nuit, ils sont systématiquement arrivés largement avant nous au campement suivant. Certains d'entre eux couraient même à la descente. Et tout ça en sandales pour la plupart (le jour où j'en ai les moyens, j'organise la venue d'une cohorte de ses porteurs péruviens à Sierre-Zinal; ils vont faire du petit bois).
Le seul moyen, ou presque, de les freiner a été de leur proposer des feuilles de coca dont ils raffolent tous (photo).

En plus de transporter les marchandises, ils ont monté les tentes, fait la cuisine (des cordons bleus), servi les repas et fait la vaisselle. Chapeau.







vendredi 28 décembre 2007

Lac Titicaca

Petite excursion en bateau, sur le fameux lac Titicaca. Visite guidée, avec une quinzaine d'autres touristes.
Premier arrêt: les îles flottantes. Les maisons, les bateaux, tout ou presque étaient construit à base de roseau. On a même pu en "goûter un Stück" comme dirait Grandsinge. Stands de produits artisanaux (pour changer).
Deuxième arrêt: l'île d'Amantani. Comme il n'y avait pas d'hôtel, une cohorte d'indigènes nous y attendait. On a donc logé chez l'habitant. Achat de bracelets pour faire plaisir à la maîtresse de maison.
Troisième arrêt: l'île de Taquile. Après une nuit orageuse (ça fait du bruit, surtout quand on dort à l'étage, sous un toit en tôle), on est repartis pour une heure de bateau. La plus longue de ma vie je crois. Ballotés dans tous les sens par les vagues, on a dû vraiment se concentrés pour ne pas être dans le même état que dans l'avion à Nasca. Pour Laurence, pas de problème: elle a lu tout le long. Y a parfois de l'injustice dans ce bas monde. Visite rapide de l'ìle, puis repas copieux.
Le tour était "huilé" (visite, explications, achat), un peu (voire beaucoup) trop. Le fossé culturel entre nous (les touristes) et les indigènes était tel que nos hôtes (et nous aussi du coup) étaient loin d'être à l'aise. Avec nos grands souliers de touristes, on a parfois eu l'impression de violer l'intimité de la famille. De plus, se voir constamment demander des pourboires commençait à nous peser aussi.
On gardera surtout en tête les paysages magnifiques et l'immense lac: on se serait crus à la mer!

dimanche 23 décembre 2007

Feliz Navidad

C'est Noël et l'on est loin de chez nous. Jamais cru que cela me foutrait un pareil cafard. Et je crois que c'est pareil pour mes compagnon(ne)s de route. Pour faire vite, vous nous manquez bigrement. Alors joyeux Noël à tous.

Ici, c'est l'effervescence. Les femmes indigènes sont folles à la messe. L'évêque de Cusco rentre sa bête dans l'écurie. Même bibi est pris dans ce mouvement général. Le moment se prêtant au repentir, et contrairement à ce que j'ai pu dire sur ce blog à propos de notre appreil photo, il ne faut pas chourrer le bien du voisin.

En fait, pour ne pas faire trop larmoyant, je m'étais dit que j'allais mettre une contrepétrie avec le Père Noël. Persuadé qu'il en existait une, j'ai cherché mais rien trouvé. De rage, je me suis rabattu sur d'autres. A vous de les trouver.

jeudi 20 décembre 2007

Douce France

Deuxième partie du compte-rendu (vous dites si on vous emm...) : les Français. Eh oui, en l'espace de trois jours on a eu l'occasion de faire la connaissance de quatre d'entre eux. Trois excellents et un....dont il nous a semblé nécessaire de vous faire le portait. Il s'agit d'Eric, un Parisien, trentenaire, voyageant seul en Amérique du Sud. A peine sortis du bus qui nous amenait au point de départ de la randonnée (ou de la rando pour les Frouzes), il nous a approchés pour nous proposer de faire le tour à quatre: "Plus on est de fous, plus on rit". Sans se concerter, Laurence, Moyline et moi avions eu la même intuition : cela sentait bigrement l'incruste.

Intuition malheureusement exacte. Eric n'ayant aucun sens de l'orientation (il nous l'a confié; on l'a constaté), il avait choisi de faire la balade sans guide. Eric étant un gros mangeur, il avait décidé de partir sans nourriture. Eric ayant constamment une soif de chameau, il n'avait pas pris d'eau avec lui. Il a fallu lui répéter plusieurs fois d'acheter de l'eau avant la dernière montée pour qu'il se décide à sortir son potre-monnaie. Plus pingre, tu meurs. En somme, plus on fut de fous, moins y a eu de riz (merci Coluche). Quand le partage ne va que dans un sens, les dents grincent. Et pas qu'un peu. Moyline avait envie de l'estourbir. Laurence a attendu la quatrième heure de marche pour lui adresser la parole. Et bibi a essayé tant bien que mal de faire la conversation; car Eric n'était en plus pas très bavard (il ne parlait que de chiffres).

A cela s'ajoute le fait qu'Eric n'a jamais compris qu'il nous allait sur les nerfs. Et si on ne le lui avait pas fait comprendre après trois jours, il serait à mes côtés pour taper ce commentaire qui, j'en conviens, serait fort différent.

Pour les trois autres Français, on vous en reparlera plus tard; on va les revoir à Cusco pour tomar unas cervezitas...

Descendre pour mieux remonter

V'là deux jours, nous avons fait une balade dans le Canyon de Colca. Le compte-rendu se fera en deux parties; la densité des informations l'impose.
Premièrement: l'itinéraire. Je dois avouer (pas tout le monde n'est d'accord avec moi) que j'ai trouvé le parcours pas terrible et un soupçon abrutissant. Il s'agissait de descendre, le premier jour, d'une traite au fond du Canyon (1100 mètres de dénivelé; les genoux ont apprécié) pour en ressortir par un autre chemin - toujours aussi raide - le lendemain (les mollets ont dégusté). Le paysage était impressionnant mais n'a guère changé au fil des heures de marche (si ce n'est que plus on descendait, mieux on voyait le fond du trou...). En fait, ce que l'on retiendra avant tout c'est l'amabilité et le sourire des gens croisés tout au long du chemin. L'un d'eux s'est même proposé de faire office de guide pendant une vingtaine de minutes alors qu'on s'était planté de chemin (on lui a refilé notre fromage en échange; il était ravi et nous aussi...le fromage était si dur que bouffer du caillou aurait été moins dommageable pour les dents). Au sortir du Canyon, on a également pu assister au vol majestueux de quelques condors. Même si le birdwatching (activité proposée par toute agence de voyage digne de ce nom en Amérique du Sud) n'est pas mon activité préférée, c'était fascinant.

mardi 18 décembre 2007

Au couvent







Nous avons visité un couvent à Arequipa. C'était magnifique, envoûtant, reposant, intrigant et amusant. Je serais une femme qu'il y a longtemps que l'on m'appelerait Soeur Pellaux (Soeur Grandsinge, ça pourrait aussi faire l'affaire).
Grandsinge chez les nonnes

Les lignes de Nasca

Petit tour en avion pour observer les fameuses lignes de Nasca (ndlr: pour les plus curieux, voici un site qui explique bien de quoi il s'agit: http://numeriphot.chez-alice.fr/nasca.htm).

Le pilote était très appliqué, il a survolé les géoglyphes deux fois, de manière à ce que chacun puisse voir depuis sa fenêtre les belles figures dessinées. Cela signifiait aussi qu'on a fait plusieurs fois des tours sur nous même, ce qui n'a pas été facile à gérer... On a finalement atterri sains et saufs, sans avoir eu recours aux sachets en plastique mis à disposition. Mais l'estomac sans dessus dessous (en tout cas pour moi et Jean-Marie; Laurence était en pleine forme!) et plein de souvenirs dans la tête.




mercredi 12 décembre 2007

Sandboarding

Décidément, on est attirés par les sports de glisse. On a testé pour vous... le sandboarding. Cette fois, il s'agit bien de surfer, mais sur le sable.

Comme il n'y avait pas de remontées mécaniques (non, sans blague:), on a commencé par monter, bien sur. Et sur ces immenses dunes de sable, c'est long, surtout qu'on s'enfoncait a chaque pas. Arrivés en haut, on a enfourché nos planches pour... s'étaler deux secondes apres. Faut dire qu'avec notre matériel (planche épaisse, sans cares), on n'y pouvait pas grand-chose. Il était alors inutile d'essayer de tourner. Valait mieux descendre tout droit, encore fallait-il etre sur une pente assez raide pour pouvoir prendre de la vitesse. La meilleure solution, la plus efficace et la plus sympa, c'est Laurence qui l'a trouvée: descendre sur les fesses, comme sur une luge!

Ça, c'est fait.

Vu les légers problèmes d'insécurité, ça devait arriver: on s'est fait lamentablement faucher notre appareil photo à Lima. Un pickpocket, ma foi fort habile, est parvenu à glisser sa main dans le sac à Moyline et à se servir. On s'en est rendu compte deux minutes plus tard. Autant dire qu'il ne nous restait plus que les yeux pour pleurer, quoique... Peu après ce tour de passe-passe, on nous a dit qu'on pourrait retrouver notre appreil le lendemain matin au marché noir et... le racheter (à prix d'or vu qu'on est des gringos). Non merci. Autant aller servir le petit déjeuner au lit au type qui est en train de coucher avec ta copine!
Comme ma soeur nous accompagne et qu'elle a un appareil, on aura encore des photos pendant quelques temps. Après son départ, on verra. Les appareils sont très chers ici (plus qu'en Suisse) et j'ai été un peu refroidi par l'événement. J'ai pensé que pour illustrer les prochaines contributions à ce blog, je ferais une recherche d'images sur google en lien avec le thème évoqué dans le texte et pendre la dixième (grande) image de la liste fournie par le moteur de recherche. J'ai fait un premier essai ci-dessous. A vous de trouver le thème inséré dans google... Et si vous avez une meilleure idée, on est preneur.

lundi 10 décembre 2007

Deux ânes gris pour le prix d'un



On a profité de notre passage dans les Andes péruviennes pour faire une petite ballade à travers la Cordillère blanche. Trois jours avec un âne, un muletier, une tente, des vivres et une carte peu précise (vous imaginez déjà la suite). Voici le classement des plus méritants:


  1. Moyline. Malade depuis quelques jours, encore enrhumée au moment du départ, elle a fait face avec bravoure aux différentes difficultés. Elle a battu son record d'heures de marche en un jour (7h), et ceci à plus de 4000 m d'altitude.
  2. Oso l'âne gris. Il a porté tout le matériel sans jamais broncher. Il connaissait le chemin comme sa poche (jamais eu besoin de le guider!). Et quand le muletier l'a abandonné pendant une heure pour venir nous rechercher, il n'a pas bougé d'une semelle (ou d'un sabot). Il a été exemplaire; dorénavant, traiter quelqu'un d'âne gris ne sera plus une insulte dans ma bouche.
  3. Emilio le muletier. Il a répondu à mes 12 000 questions, a fait la vaisselle, nous a aidé à cuisiner et à monter les tentes. Et surtout, il a sillonné la montagne pendant plus d'une heure, de haut en bas et de gauche à droite pour nous retrouver. Un bon type.
  4. Grandsinge. Me suis démené pour organiser cette virée andine (acheter 3 jours de bouffe dans un marché péruvien, c'est la galère) mais n'ai pu trouver qu'une carte au 1:100 000. Du coup, le seul moment où Emilio et Oso furent hors de vue, on s'est plantés. Bilan: une heure et demie de marche dans le vide à 4500 m d'altitude et donc l'impossibilité de passer le col prévu pour une Moyline à bout de forces.

Tout ceci a eu finalement un goût d'aventure un peu plus prononcé que prévu. On a bien sûr pu admirer des paysages magnifiques (on a dormi en face d'un glacier, où on pouvait voir et entendre régulièrement les séracs tomber). Et l'histoire d'amour entre Grandsinge et les ânes n'est pas près de se terminer.

P.S. Question aux ingénieurs agronomes qui nous lisent: il paraìt que les vaches que l'on a croisées ne produisent pas plus de 2 litres de lait par jour, alors qu'elles mangent pas mal d'herbe. Où est le problème?

samedi 8 décembre 2007

Couchsurfing

Après le surf sur les plages péruviennes, on a testé pour vous une autre variante, sur les hauteurs de la Cordillère des Andes cette fois: le "couchsurfing", qui n'a rien à voir avec le surf qu'on connaît, mais qui vaut la peine d'être vécu.

Le principe? Un réseau mondial de personnes qui offrent gratuitement une couche (canapé ou lit) chez eux, au voyageur. On peut tantôt devenir l'hôte, tantôt l'invité. Chez notre hôte, Alex, on avait même une chambre rien que pour nous, avec deux lits! On pouvait aussi utiliser la cuisine à notre aise.
Les avantages? Passer un jour ou plus chez un indigène, ce qui est nettement différent que de dormir dans une auberge ou à l'hôtel. Alex était en plus guide de montagne!. Il nous a conseillé, aidé à organiser nos sorties et notre trek, nous a loué et prêté du matériel de camping. On a aussi beaucoup échangé sur les coutumes locales, sur les choses à faire ou à ne pas faire en tant que "gringos" ( eh oui, on se fait vite arnaquer ici-bas), etc.
Les risques? A priori il y en a très peu. La première étape est de consulter le dossier du couchsurfer: là, on peut voir comment il se décrit, combien de places il a chez lui et surtout les références qu'il a (bonnes ou mauvaises) des personnes qui ont déjà passé la nuit chez lui. Alex avait une dizaines de bonnes recommandations, alors on ne prenait pas beaucoup de risques. Par contre, nous, on n'avait pas de références du tout, ou presque...
Notre sentiment? Chouette, vraiment. L'espace de quelques jours (on a dormi 3 nuits chez lui), on avait l'impression d'avoir une attache, un copain, une maison. Ça fait du bien quand on est si loin de la maison. Et faut dire qu'on est tombés sur une perle.
A refaire absolument!

P.S. Il est possible, en ce moment même, de faire du couchsurfing à la Samaritaine 21. C'est aussi l'occasion de rencontrer une charmante jeune fille...

lundi 3 décembre 2007

Sea, surf and sun

Première semaine au Pérou, première semaine à l'altitude zéro... Ça fait du bien!

Nous avons passé quelques jours à Huanchaco, petite ville tranquille de surfeurs et de pêcheurs. Nous y avons rencontré notre cher ami Palomo (ci-dessus) avec qui nous avons dégusté du bon poisson frais, acheté sur la plage aux pêcheurs qui revenaient de leur virée matinale et apprêté par la meilleure cuisinière du coin. Mmmh...



Nous nous sommes aussi essayés à l'art du surf. Se mettre debout sur la planche ne fut pas une mince affaire... Après quelques essais sur la plage, dans le sable, on s'est élancés dans l'eau avec le prof (un jeune de 19 ans qui avait dormi 3h la nuit précédente). Jean-Marie était déjà loin devant pendant que je m'évertuais à ramer pour me faire repousser par les vagues deux secondes après. Finalement, le prof a fini par me pousser pour avancer! Une fois au grand large (à 100 mètres de la plage), on a réussi à "prendre" quelques vagues. Il faut dire qu'on ne faisait pas la moitié du travail: on se mettait en position, le prof tenait la planche, regardait quelle vague il fallait prendre, nous donnait l'impulsion nécessaire pour qu'on puisse la surfer... on n'avait donc plus qu'à se lever. Quand on y arrivait, bien sûr. On a essayé plus tard, sans prof. Bilan : quelques tasses, quelques brassés et coups de planche dans la tronche mais aucune vague surfée.
Au final, on n'oubliera jamais la sensation de glisse sur les vagues... mais on ne sera jamais de grands surfeurs (en tout cas pas moi!)
moy

jeudi 29 novembre 2007

Dans le désert, il fait une sacré tchiaff mais on s'amuse quand même


Ce n'est pas le Pérou?


Si, si c'est le Pérou. Nous y v'là déjà. Déjà? Oui, parce que le sud de l'Equateur, on l'a traversé comme des bandits. Faut avouer qu'on va retrouver ma soeur le 10 décembre à Lima. D'où la nécessité de mettre des gaz et de faire près d'un millier de kilomètres en trois jours. Cela paraît pas grand-chose mille kil'... eh bien, dans ce coin du globe (même si ce n'est pas le Cambodge), ça peut vite être la galère.
La photo ci-dessus a été prise à 4 heures du matin. Pour la première fois, je n'ai pour ainsi dire pas fermé l'oeil de tout le trajet. Les sièges du bus étaient misérables. Un type sciait du bois comme douze (la forêt amazonienne y est passée). Notre chance, ou la sienne, c'est que le moteur du bus faisait plus de bruit que lui. A la descente, cela ressemblait à une GTI tunée en accélération devant l'Ecole Prof. A la montée, cela se rapprochait nettement plus d'un A380 au décollage. Pour agrémenter le tout, la compagnie de bus a eu l'excellente idée de nous passer, volume au max, un film de Van Damme de derrière les fagots en début de voyage.
Tout ceci explique peut-être ma joie intense de passer la frontière (sur la photo). Ne nous plaignons quand même pas trop car à présent nous sommes dans un cadre magnifique: au bord de la mer, à deux pas du désert (quoique certains sont en instance de divorce avec le désert...).
Grandsinge en transit

vendredi 23 novembre 2007

Grandsinge en solo


J’ai abandonné Moyline l’espace d’une matinée. Non pas parce que je ne la supportais plus (quoique cela aurait pu faire une excellente raison aussi…cela reste entre nous, bien sûr) mais pour aller grimper au sommet d’un nouveau volcan: l’Illiniza Norte (5126m).
Nous sommes partis à quatre: un pseudo-guide de 20 ans, qui avait pris une corde mais pas de baudriers (pour les non initiés, cela revient à prendre une lampe de poche en laissant les piles à la maison…en fait c’est peu comme l’OM sans Bernard Tapie ou elpatu sans bibine), un Equatorien de 39 ans en jeans et mocassins (prévoyant, il avait un sac plastique autour de ses chaussettes), un Saint-Gallois de 19 ans (“Ekruadorrr isch huere geil!”) et un grand singe. Nous accompagnaient également: un brouillard à couper au couteau et un vent à décorner les boeufs.
On est montés à vitesse grand V. L’Equatorien glissait tous les cinq mètres; j’ai bien cru qu’on allait revenir à trois. Arrivés au sommet, on a rapidement fait demi-tour: trop de vent pour se tenir debout et visibilité maximale de trois mètres. C’est au pas de course qu’on est redescendus.
Au final, j’ai sérieusement pris mon pied et j’ai dû acheter une carte postale du sommet pour voir à quoi il ressemblait. Quant à Moyline, elle ne regrette pas d’avoir decliné l’invitation.

mercredi 21 novembre 2007

En tarabita



Ça a l'air de rien, comme ça, mais avec le bruit du câble grinçant au-dessus de nos têtes et le vide juste sous nos pieds, "ça fout les chocottes" (dixit Grandsinge).

Une dame du coin nous a rassurés en nous disant que les accidents étaient peu fréquents. Il est arrivé que le câble qui passe sous la tarabita ait lâché, mais la cage a chaque fois été retenue par l'autre câble, qui passe par-dessus. Cette dame vit depuis des années dans la forêt. En nous pressant du jus d'orange, elle nous décrit la faune et la flore de la région: oiseaux, singes, gros cochons d'inde, lions (!), serpents... Pour se défendre contre ces reptiles, elle a d'ailleurs toujours sa machette à portée de main. Nous, on n'a rien vu à part des chiens. Ouf!

samedi 17 novembre 2007

Encore un cratère!

D'aucuns penseront qu'on passe nos journées à aller voir des cratères ou des volcans. D'autres ne verront aucune différence entre les photos qui commencent à toutes se ressembler. Mais quand on a fait 3 heures de marche sur une route, où les voitures roulent à fond la caisse et klaxonnent à chaque fois qu'elles nous voient, on sait apprécier la récompense et donc admirer la vue sur la magnifique lagune de Quilotoa.
On a ensuite passé la nuit dans une pension tenue par une famille indigène, avec quatre enfants. L'aînée s'occupait d'accueillir les hôtes et de cuisiner, à 12 ans seulement. Ses parents s'étaient absentés toute la journée pour accompagner des touristes de passage. La maman ne parlant que très peu l'espagnol (langue maternelle: quechua), c'est principalement avec sa fille que nous avons discuté. On a été accueilli comme des rois.


C'est Jean-Marie qui était content de trouver des nouveaux copains. Il a même pu scier du bois avec eux, comme au chalet! On ne pouvait rien demander de plus.

Dans la forêt


Voilà une photo plus représentative de la forêt où on a découvert le fameux "toboggan de gamins".

En effet on a découvert une forêt luxuriante, deux ou trois cascades, le tout sur un fond sonore bien tropical, entre les grillons et les oiseaux qui chantaient autour de nous.
Pour y arriver, on a pris une espèce de tyrolienne qui s'appelait "Tarabita". Vous pouvez imaginer le nombre de blagues que Jean-Marie a pu faire en déformant ce nom... C'est roro qui va être content!

mardi 13 novembre 2007

"Le toboggan de gamins"

Encore un peu d'action pour celles et ceux qui s'ennuieraient un peu.

Le cadre: dans la forêt tropicale, pas loin de la capitale.Avec l'intention première de faire un tour dans le coin et d'admirer les cascades çà et là, nous sommes tombés par hasard sur ce toboggan en béton qui nous a rappelé celui qu'on avait essayé en Colombie.

L'acteur: Grandsinge en personne. Qui d'autre? Moyline aurait bien voulu, mais la température de l'eau (elle était gelée) et les moustiques l'ont bien découragée. N.B: Il faut préciser que les jambes de cette dernière sont couvertes de boutons de moustique, tandis que Jean-Marie est presque totalement épargné.

Les impressions: Moyline ne regrette pas n'avoir osé faire trempette. Grandsinge, lui, a bien cru qu’il allait y laisser sa peau, enfin, sa fourrure. Il a surtout cherché à sortir de l’eau au plus vite. En rentrant au village, nous avons croisé un type du coin qui nous a dit que la plupart des gens ne se laissaient pas glisser de haut en bas du toboggan mais se retenaient au bord jusqu’à la moitié. Avant de s’élancer, Grandsinge avait parlé d’un « toboggan de gamins »…

L'auberge équatorienne


Voici une partie des personnes avec qui nous avons vécu pendant les deux semaines à Quito.

Le grand, au visage écarlate, c'est Richard. Trentenaire d'Irlande du Nord (pas vraiment copain avec le Sinn Féin) et cadre d'une "big entreprise", il roule sa bosse à travers l'Amérique latine depuis quelques mois. Il a pris des cours d'espagnol mais n'en garde qu'un vague souvenir. En gros, il parvient à baragouiner cinq mots ou expressions (chico malo, chuchaqui, bebidas, claro, hasta mañana), qu'il mélange selon son humeur avec un méchant accent anglo-saxon que Vincent pourrait parfaitement contrefaire. Il ponctue tout ça d'un puissant éclat de rire et n'en devient que plus rouge. Un personnage haut en couleur que j'ai d'abord trouvé très prétentieux puis fort attachant et rigolo. Moyline, elle, est restée beaucoup plus indifférente à ce grand pitre.

La blonde, c'est Jennifer, la Londonienne qui, à peine arrivée, ne rêvait que de pouvoir retrouver sa City. Elle était sensée travailler deux semaines pour une ONG (pour lesquelles elle a dû allonger environ 1500 frs, sans compter le vol); elle n'a fait qu'un jour. Les enfants qu'elle a rencontrés n'étaient pas assez pauvres. Richard lui a conseillé d'aller Bolivie car "there, they are really poor".

Les deux plus âgés, c'est Rita et Vincente. Couple hôte très attentionné et accueillant. Chouette en somme.

Manque sur la photo: Carlos, le divorcé de fraîche date, Daniel, l'étudiant des Galapagos, Maria, la vétérinaire norvégienne, Peter, le quinquagénaire british par excellence et bibi.

Switzerland Spanish School


On voulait quand même vous montrer ce qu'on a fait durant les deux dernières semaines, avec preuve à l'appui.

Entre les les ballades dans la capitale et les trajets en bus, on a pris des cours intensifs d'espagnol, à raison de 4 heures par jour. On a eu la chance d'avoir une prof sympa et efficace, Maria. Elle nous a également bien expliqué les coutumes équatoriennes et leur façon de penser. Maria avait le sens de l'humour (elle rigolait aux blagues de Jean-Marie, qui ne demandait que ça:), ce qui fait que les cours se sont déroulés dans une atmosphère plus que décontractée. De plus, le dépaysement n'était que partiel: on pouvait admirer sur les murs de belles images de notre Suisse natale (d'où le nom de l'école)!


Bref, on a bien progressé, on arrive à tenir une discussion avec les indigènes maintenant, ce qui était le but premier de ces cours. Mais pas bilingues pour autant... on en reparlera à notre retour!

P.S: BON ANNIVERSAIRE à Ivan!

vendredi 9 novembre 2007

En bus à Quito

Comment prendre le bus à Quito?

1) Comme il n'y a pas d'arrêt de bus, attendre au bord de la route à un endroit où le chauffeur peut nous voir.

2) Déchiffrer ce qu'il est écrit sur les nombreux panneaux qui ornent le pare-brise (voir ci-dessus). Pas évident, surtout la nuit ou quand il y a du brouillard.

3) Faire un signe au chauffeur. Le bus s'arrête. Grimper dedans, bien que le bus ait déjà démarré...

4) Etre très attentif, regarder la route pour ne pas manquer son arrêt. Et ce même si le bus est bondé et les vitres embuées.

5) Quand on a l'intention de descendre, se lever assez tôt pour arriver jusqu'à la sortie. Le chauffeur plante alors sur les freins: s'agripper aux barres (ou aux gens qui n'ont pas eu la chance d'avoir une place assise), puis s'extraire du véhicule en marche. Le co-pilote nous attend à la sortie pour recevoir notre obole.

De prime abord et pour tout bon Suisse que nous sommes, ça a l'air effrayant. Les premières fois, surtout. Mais c'est une bonne expérience et on apprend de nos erreurs à chaque fois.

dimanche 4 novembre 2007

Sur l'équateur


Après être descendus (et surtout remontés) dans le cratère, nous voilà à Mitad del Mundo, sur la latitude zéro. C'est Laure Anne qui va être contente, puisqu'on a résolu l'énigme de l'eau qui s'écoule. Dans l'hémisphère nord, l'eau s'écoule bien dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Dans l'hémisphère sud, dans l'autre sens. Et sur l'équateur... l'eau s'écoule droit en bas, sans faire de tourbillon (et sans bulle non plus).
Sur la photo, Jean-Marie essaie en vain de marcher sur la ligne de l'équateur, les yeux fermés, sans perdre l'équilibre. Exercice difficile vu le champ des forces en présence. Après d'autres expériences du même type et les excellentes explications du guide (en espagnol, s'il vous plaît), on est ressortis du musée avec le sentiment d'être bien plus intelligents. Cela reste à démontrer...

L'homme qui murmurait à l'oreille des ânes

Nous avons profité de notre week-end pour faire une petite excursion en dehors de la ville. Ce qui nous a amené au cratère Pululaha, à une heure de route de Quito.
On est gentiment descendus par un sentier escarpé, en laissant passer quelques indigènes qui eux se déplaçaient au pas de course, parfois même avec des chevaux bien chargés. Le brouillard a ensuite envahi le cratère; nous qui voulions nous aérer l'eprit, c'était réussi! Nous n'avons pas croisé beaucoup de monde, mais de nombreux animaux: des poules, des cochons, des chiens, des chevaux, des taureaux chauds comme la braise. Jean-Marie s'est même trouvé un nouveau copain qui lui a fait quelques confidences...

mercredi 31 octobre 2007

Le haka à Quito



On doit vous avouer que ce dimanche, on a fait les grands James. C'est en camping car que nous avons déboulé dans Quito. A coin les manettes. Au volant, Mark, un néo-zélandais encore meutri de la défaite des siens en Coupe du monde. Autant dire que je n'ai pas tenté d'aborder le sujet. Je l'ai simplement laissé se confier. Je crois que cela lui a fait le plus grand bien. En tout cas, il nous a proposé de faire un bout de chemin avec lui. Un tout petit bout pour lui puisqu'il est parti d'Alaska et se dirige vers la Terre de feu. Un sacré bon type.
Grandsinge psychologue

Los pelos à Pellaux


L'une des lectrices assidues de notre blog a proposé qu'on lance des paris sur la longueur de ma barbe à l'issue de voyage. Même si je trouve que c'est prêter beaucoup d'attention à mon système pileux, je retiens l'idée et invite cette lectrice à organiser le concours. Je propose comme premier prix une paire de chaussettes et comme deuxième, une brosse à chiotte, tous les deux en poils de barbe évidemment. Ok? Je pense que tout le monde sera d'accord pour reverser tous les bénéfices à l'organisation Singes sans Frontière.

samedi 27 octobre 2007

Sur le Fuya Fuya


Avec un guide indigène (peau rouge, cheveux tressés et parlant couramment le quechua) et trois autres touristes, on est montés jusqu'au sommet du volcan Fuya Fuya, à 4253m d'altitude.
Premier 4000 pour les deux, mais sans mérite vu qu'on est partis de 3700m. On a senti les pulsations augmenter, j'ai eu le vertige en descendant et jean-marie n'a pas arreter de raconter des aneries. Rien d'étonnant, me direz-vous...
moyline

jeudi 25 octobre 2007

Bienvenidos a Ecuador

Que nos mamans et nos soeurs soient rassurees, on est en Equateur maintenant! Nous tenons tout de meme a preciser que d'apres notre courte experience et ce qu'on nous a raconte, on peut se promener sans danger dans le pays de feu Pablo Escobar, du moins sur les axes principaux.

Un bus nous a depose pres de la douane. On a traverse la frontiere a pied, sans se faire fouiller, ce qui est extremement etonnant vu le nombre de fois ou on est passes entre les mains de policiers et de soldats colombiens.

Nous sommes aujourd'hui a Otavalo, ou il fait vraiment bon vivre.

Fallait pas oublier

Ce n'est pas un mythe: les Colombiens ont le sang chaud. Voila ce qui arrive quand on oublie de payer la note de l'auberge dans laquelle on a dormi...

Grandsinge en fuite

P.S. Je n'ai pas pu empecher Jean-Marie de mettre la photo de ce trax.