jeudi 31 janvier 2008
Les Argentins II
mardi 29 janvier 2008
Les Argentins I

Il y a deux semaines de cela, nous étions à Uyuni en Bolivie. Il pleuvait des cordes (comme dans le reste du pays) et plus aucun bus ne circulait vers le sud, et donc vers l'Argentine. Au moment où on se disait qu'on allait rester coincés dans ce coin du pays, une dame nous a suggéré de prendre le train. Ah, tiens..v'là une bonne idée.
Arrivés devant la gare, mauvaise surprise : attroupement d'au moins cinquante personnes devant les guichets, dont une forte majorité d'Argentins. Ça ne va pas être une mince affaire de se procurer des billets. On sent qu'il y a une certaine agitation mais on se met malgré tout dans la file. Rapidement, on comprend, vu les conditions météo, qu'aucun train ne circule vers le sud. Sur ces entrefaites, arrivent un journaliste et son cameraman. Le premier me tend le micro en me demandant ce qu'il se passe. Etant bien informé, maîtrisant parfaitement l'espagnol et voyant surtout la meute d'Argentins zieutant le micro avec des yeux de mômes recevant un cadeau de Noël, je leur cède la parole. Et salut ce que j'ai bien fait car ils en avaient, des choses à raconter.
Ces discours toujours plus enflammés amène le chef de gare à sortir de son bureau. Flegmatique, il explique qu'il n'y peut rien s'il pleut et assure que, dès qu'un train partirait, des billets seraient vendus. Pas satisfaits du tout par ces explications, les Argentins haussent le ton. Ils affirment devoir rentrer au pays dans les plus brefs délais, sans quoi ils vont perdre leur travail. Ils ne comprenent pas pourquoi, vu la situation d'urgence, des mesures appropriées ne sont pas prises. Et si rien ne change, ils vont téléphoner à leur ambassade. A force d'être chahuté, le chef de gare retourne dans son bureau. Toujours sous l'oeil des caméras, quelques insultes fusent. Certains s'étranglent de rage. Ça chauffe et, nous, on rigole bien.

A ce moment-là, nous sommes partis. En partant de la gare, on s'arrête dans une boutique d'artisanats. On raconte l'histoire à la vendeuse qui nous explique que pour aller au sud il suffit de retourner de la ville d'où on vient (au nord, à Potosí) et prendre un bus depuis là-bas, car la route est meilleure. Un détour d'une dizaine d'heures. En ressortant, on croise un des Argentins qui revient de la gare et qui nous dit qu'aucune véritable solution n'a été trouvée. On lui explique le coup du détour et lui demande pourquoi ses copains si pressés de rentrer chez eux ne choisissent pas cette option. "Dix heures de bus, c'est trop long"...
vendredi 25 janvier 2008
Et si Constantin faisait jouer son Olympique des Alpes à Chandolin...
Or le stade Hernando Siles, à la Paz, où se jouent les matches de la Bolivie, se situe à 3577m (les stades de Quito et Bogota sont aussi au-dessus de la limite fixée par la FIFA). La fédération bolivienne de football (FBF) est donc en train de s'organiser pour lancer la contre-attaque. Elle avance trois arguments principaux:
- contrairement à la canicule, "la altura no mata" (l'altitude ne tue pas).
- chaque pays est en droit de choisir l'endroit où il entend jouer, c'est une question de souveraineté.
- c'est la fin de l'universalité du football.
Pour faire avancer ses idées, la FBF peut compter sur le soutien du président Morales (en photo) - grand fan de foot et quelque peu démagogue - et cherche à s'appuyer sur la solidarité sud-américaine. Mais de ce côté-là, c'est pas vraiment gagné. Car les Argentins et encore plus les Brésiliens en ont marre de se faire régulièrement accrocher à La Paz. Lula, qui a promis d'apporter son soutien à la Bolivie, s'est fait remettre à l'ordre par le club de Flamengo (dont les joueurs ont, soi-disant, souffert le martyr l'année passée en venant jouer à Potosí et ses 4000m d'altitude).
D'autres mettent plutôt en avant le rôle joué par les grands clubs européens qui ne supportent plus de voir leurs stars sud-américaines revenir éreintées des matches effectués avec leur sélection nationale.
Tout ça pour vous dire que cette polémique fait couler beaucoup d'encre, que les Boliviens ont en gros sur la patate (logique dans un pays où il y a plus de 2000 sortes de p-d-t), que Sepp Blatter est plus pourri que jamais ("un guignol qui amuse la galerie", dixit Bertrand Duboux) et que cela sent méchamment les dollars.
samedi 19 janvier 2008
Les mines de Potosí

Guidés par un ancien mineur, nous avons découverts quelques galeries et observer deux ou trois mineurs au travail. "Pas plus?" me direz-vous. Eh non, les autres étaient tous dehors à boire des verres, en prévision du Carnaval des mineurs qui avait lieu le lendemain... Notre visite fut par conséquent plus brève que prévue. Nous avons tout de même adoré nous faufiler dans les boyaux étroits de la mine: "un rêve d'enfant" comme dirait Grandsinge.

On a alors retrouvé nos mineurs au Carnaval, déguisés et bien éméchés. Les jeunes lançaient des bombes à eau et aspergeaient les passants de mousse à raser. Bonne ambiance.
vendredi 18 janvier 2008
28 ans... et (presque) toutes ses dents!
lundi 14 janvier 2008
Les sales... monelles
Au final, on s'en sort bien et notre Grandsinge est en pleine forme. En plus de tout ça, il a bien pu profiter de la télé (cf. photo) et... ajouter une aventure de plus à son palmarès.
dimanche 13 janvier 2008
De l'adrénaline grâce aux cochons
dimanche 6 janvier 2008
Rebelote ou La haine
Nous voilà en Bolivie
Une fois la frontière passée, on s'est arrêtés dans un village touristique pour manger et changer de bus. Puis on a roulé quelques kilomètres, pour s'arrêter à nouveau. Et d'entendre le chauffeur crier : "Vous allez tous grimper dans un bateau pour traverser. On se revoit de l'autre côté." A ce moment-là, je me suis dis "Ça y est, sans le savoir, on a pris un bus touristique. Si tous les 30 km y a un arrêt de ce genre, on n'est pas près d'être arrivés." Et j'avais tort. Il fallait bien traverser le lac à un moment donné. Nous, on l'a fait en bateau à moteur, et le bus... aussi.
