Llegamos a Buenos Aires. Nous y sommes. Après plus de quatre mois de route, je peux vous dire que nous sommes arrivés le torse bombé dans la capitale. Tellement sûrs de nous d'ailleurs que nous nous sommes dits que ce serait une excellente idée d'aller voir une pièce de théâtre. En espagnol, évidemment. Nous avons fait part de cette soudaine envie à nos hôtes (on est logés par un couple d'Argentins d'une bonté infinie) qui, en feuilletant le journal, sont tombés sur une critique d'une pièce qui paraissait terrible. Ni une, ni deux...
Le caissier du théâtre nous a avoué que l'on était chanceux car il nous vendait les derniers billets. "A guichets fermés? Ça va donner!". C'est donc la bave aux lèvres, les crocs acérés et le torse toujours aussi bombé que nous sommes entrés dans la salle.
Les projecteurs se sont allumés; est alors apparue la comédienne, assise sur une chaise et dos au public. Puis elle a commencé à parler. A parler beaucoup. Très beaucoup même. En fait, elle ne s'est arrêtée qu'après une heure et demie, sans jamais s'être retournée et sous les applaudissements du public. On s'est donc dit qu'elle avait dû raconter des choses sacrément intéressantes car, pour être honnêtes, on n'a pas saisi le fin mot de l'histoire. Enfin, pour être très honnêtes, on n'a rien compris et on est ressortis du théâtre la queue entre les jambes.
J'entends déjà les sales langues : "De toute manière, Pellaux, il s'est endormi à la première minute pour se réveiller à la dernière". Tout faux. Même pas une attaque de paupières. Bon, je dois confesser que, l'après-midi même, on était allés voir une expo de peintures de Miro ponctuée par un reportage passionnant (cf. photo ci-dessous). Les réserves étaient donc faites.
Du coup, on est nettement plus humbles à présent. Samedi, on va voir un spectacle de clowns.
P.S. Bon anniversaire à Moyleang
5 commentaires:
Alors je voulais juste te dire que ta boîte mail est pleine.... du coup on peut plus t'en envoyer et j'avais répondu direct que la veste était parfaite... Puede estar el regalo de Grossmueti y de la oltra mujer.... Besitos
Vos hôtes à la bonté infinie s'étaient peut-être aussi rendu compte de votre torse bombé et de votre grosse tête. Ils se sont dit en vous regardant, les pauvres, s'ils rentrent en Suisse dans cet état de supériorité avancé, ils vont s'en prendre plein la figure. Alors ils ont trouvé l'idée géniale de vous envoyer là où il fallait pour que vous remettiez les pieds sur terre vite fait bien fait avant de nous retrouver. Ben ça c'est des potes.
Merci pour cette remarque pertinente, ipodfan, c'est vrai qu'on y avait pas pensé. Des vrais potes, oui. Ils nous laissent leur maison alors qu'ils bossent toute la journée, nous prêtent leur portable pour avoir accès à internet quand on veut, nous invitent au bistrot... Tout ça seulement après la courte visite des mines de Potosí. On a vraiment beaucoup de chance!
Un grand singe tel qu'on l'aime. A propos de "ça a l'air bien, mais prévoyons quand même un coussin" le Fiff démarre aujoud'hui même. Je vais me sentir bien seul, à ronfler derrière les mésaventures de ce fameux écrivain ouzbèke qui va acheter du beurre dans le bled d'à côté en se posant des questions existentielles... Résumé complet dès votre retour!
je me demende comment Moy a fait pour sortir comme toi du théâtre la queue entre les jambes... -tu n'as pas l'air monstre vif sur la photo...d'où la suspicion facile d'une puissante attaque de paupière au théâtre.Elle avait bon dos la comédienne pendant que tu faisais dosdos... vous avez dû ado(s)rer!
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