vendredi 23 novembre 2007

Grandsinge en solo


J’ai abandonné Moyline l’espace d’une matinée. Non pas parce que je ne la supportais plus (quoique cela aurait pu faire une excellente raison aussi…cela reste entre nous, bien sûr) mais pour aller grimper au sommet d’un nouveau volcan: l’Illiniza Norte (5126m).
Nous sommes partis à quatre: un pseudo-guide de 20 ans, qui avait pris une corde mais pas de baudriers (pour les non initiés, cela revient à prendre une lampe de poche en laissant les piles à la maison…en fait c’est peu comme l’OM sans Bernard Tapie ou elpatu sans bibine), un Equatorien de 39 ans en jeans et mocassins (prévoyant, il avait un sac plastique autour de ses chaussettes), un Saint-Gallois de 19 ans (“Ekruadorrr isch huere geil!”) et un grand singe. Nous accompagnaient également: un brouillard à couper au couteau et un vent à décorner les boeufs.
On est montés à vitesse grand V. L’Equatorien glissait tous les cinq mètres; j’ai bien cru qu’on allait revenir à trois. Arrivés au sommet, on a rapidement fait demi-tour: trop de vent pour se tenir debout et visibilité maximale de trois mètres. C’est au pas de course qu’on est redescendus.
Au final, j’ai sérieusement pris mon pied et j’ai dû acheter une carte postale du sommet pour voir à quoi il ressemblait. Quant à Moyline, elle ne regrette pas d’avoir decliné l’invitation.

4 commentaires:

Ipodfan a dit…

Et nous revoilà repartis dans l'Aventure avec un grand A. Pour mettre une dernière touche au tableau, il aurait juste encore fallu que le St-Gallois soit en short. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la description des participants.
Cette fois Moyline, tu as rudement bien fait de ne pas les accompagner. C'est marrant, ça ressemble comme deux goutttes d'eau aux Japonais qui montent au Gornergrat une belle journée d'été 2007!

Anonyme a dit…

Nul doute que Jean-Marie s'est pris pour Mike Horn l'espace d'une après-midi. L'habillement, la barbe presque gelé, le sourcil conquérant, le sourire d'acier. Autant d'éléments d'identification à l'aventurier qui laissent présager que notre protagoniste en fera encore beaucoup pour essayer d'impressioner Moyline. Mais celle-ci, habituée aux vantardises de son compagnon, sait débusquer la manoeuvre... Bonne continuation.
Vince

Moyline et Jean-Marie a dit…

Non, je ne regrette pas d'etre restee bien au chaud a l'auberge...

Eh oui, vincent, tu as vu juste, et c'est chaque jour la meme histoire avec ce grandsinge. Il lui faut quelques heures seulement pour s'absenter, accomplir quelque exploit, pour finalement vite rentrer pour tout me raconter. Rien a change!

Anonyme a dit…

Je vois cher Moyline,

Avant que JM parte en voyage avec toi, j'ai été plusieurs fois la tapisserie de ses exploits...

Tu n'as qu'à trouver ton domaine de prédilection à toi, et le grand singe se fera ouistiti...

Bonne suite et c'est toujours un plaisir de vous lire depuis Genève, Morat ou le Tessin.